Mental health at work: from taboo to action

Si l’art propose des esthétiques, des styles, des manifestes, il est aussi un espace de guérison et de survie. Une façon de donner une forme à l’indicible. En ce sens, Frida Kahlo apparaît comme une grande figure de l’art-thérapie avant la lettre. Lorsqu’un accident la brisa à 18 ans, elle transforma sa chambre en atelier. Un miroir fixé au-dessus de son lit devint sa fenêtre sur elle-même. Clouée à l’immobilité, elle se fit sujet de ses toiles et inventa un langage visuel de résilience. Frida peignait la vérité nue de son corps : fracturé, contraint, traversé de douleurs. Ses toiles sont devenues autant d’autoportraits psychiques que physiques. Les clous : la douleur faite matière Dans La Colonne brisée, son corps est parsemé de clous. Le clou est une mémoire de souffrance : fractures, opérations, blessures intérieures. Ils rappellent aussi la crucifixion, mais ici sans rédemption possible. C’est une déclaration radicale : « voici ma douleur, irréductible, visible ». Frida Kahlo, *La Colonne Brisée* (1944), Museo Dolores Olmedo, Mexico City. Le corset : armure et captivité Frida dut porter plus de vingt corsets médicaux. Dans ses toiles, ils apparaissent comme des armures paradoxales : Ils soutiennent un corps menacé d’effondrement. Mais ils incarnent aussi la cage qui enferme. Dans La Colonne brisée, le corset blanc est à la fois rempart et carcan. Ce double visage du soin — qui protège et contraint — devient une métaphore universelle : se reconstruire, c’est aussi apprendre à habiter ses limites. L’animal transpercé de flèches : métaphore d’acceptation et de résilience Dans The Wounded Deer, Frida se peint en cerf percé de flèches. Le paysage sombre amplifie la tragédie. Pourtant, le cerf avance toujours. Ces flèches, comme les clous, traduisent une ténacité désespérée : la marche obstinée d’un être blessé qui refuse de s’arrêter. Frida Kahlo, *The Wounded Deer* (1946), collection privée. L’art : un miroir empathique Chez Frida, clous, corsets et flèches deviennent un langage symbolique qui transcende l’intime pour toucher l’universel. Son œuvre ne soigne pas seulement celle qui la peint. Elle agit comme un miroir thérapeutique pour celui qui la regarde. Ce n’est pas seulement l’artiste qui se soigne en créant, mais aussi celui qui regarde l’œuvre qui trouve un écho à sa propre histoire. En représentant son corps brisé, ses cicatrices, ses corsets et ses flèches, Frida donne forme à l’indicible. Et dans ce geste, elle offre au spectateur une possibilité : reconnaître sa propre douleur dans celle de l’autre. Le spectateur n’a pas forcément vécu les mêmes blessures que Frida. Mais il retrouve dans ses images la trace de ses propres fractures, physiques ou émotionnelles. L’œuvre devient un espace où la souffrance se partage sans mots, et où l’on se sent moins seul face à ce qui ronge à l’intérieur. En voyant Frida, chacun reconnaît une part de sa propre vulnérabilité. Ce miroir visuel ne guérit pas au sens médical, mais il nous aide à accueillir notre douleur, à lui donner une forme qui peut enfin être reconnue. C’est en ce sens que l’art de Frida ouvre une voie qui dépasse la catharsis individuelle, en créant un espace de guérison partagée. De blessures en renaissance : l’art comme création de soi Chez Frida Kahlo, la peinture n’était pas une échappatoire, mais une nécessité vitale. Clous, corsets, flèches composent un alphabet visuel de la douleur et de la reconstruction. Son œuvre nous rappelle que l’art n’a pas seulement une fonction esthétique ou culturelle. Il possède aussi une vocation thérapeutique et émotionnelle : offrir une forme à ce qui ne se dit pas, créer un espace où les blessures trouvent une voix, transformer la souffrance en langage, et ce langage en partage. Quand on parle de Frida Kahlo, on pense souvent à une peinture de la douleur intime. Mais ce qui rend son œuvre puissante, c’est qu’elle dépasse l’autobiographie. Si l’art n’efface pas la douleur, Frida nous rappelle qu’il peut la transfigurer en espace de sens, où l’individu blessé devient créateur. Et vous ? Quelle place donnez-vous à l’art dans vos propres processus de guérison ou de résilience ?

Dance therapy is not a classical dance class nor an artistic performance. It is a space for expression where movement becomes a language, a tool to release emotions, regain energy, and restore a deep connection with oneself. What is dance therapy? Dance therapy is based on a simple idea: the body retains memories of our experiences, our joys as well as our wounds. When words are lacking or seem insufficient, movement allows for another avenue of expression. It is not about learning steps, but about letting a spontaneous gesture emerge, adapted to each person, that reflects the inner state. This practice is used in many contexts: psychological support, personal development, stress management, but also in the search for creativity and vitality in daily life. How does it work in practice? A dance therapy session takes place in a supportive environment, either individually or in a group. It may include: 🔵A time for exchange to open the session, allowing feelings to be welcomed before giving way to movement. 🔵Gentle warm-ups to awaken the body and become aware of sensations; 🔵Free movement exercises, guided by music or silence, to express the emotions of the moment; 🔵Body games like mirroring (reflecting a partner's gestures) to strengthen the feeling of being recognized and connected; 🔵A time for integration where participants can share their feelings verbally or simply remain in silence. Each session is unique, as it adapts to the needs and experiences of those participating. Why movement helps to release emotions Research in neuroscience shows that movement acts directly on the nervous system. Moving allows to: 🔵Release physical tensions accumulated from stress; 🔵Stimulate well-being hormones like endorphins and dopamine, promoting natural calming; 🔵Give form to emotions (anger, sadness, joy, fear) in a symbolic and safe way; 🔵Strengthen the feeling of presence: returning to "the here and now" through the body rather than remaining trapped in the mind. According to the American Dance Therapy Association, this approach promotes both emotional health and physical vitality. The benefits of regular practice Dance therapy is accessible to everyone, regardless of age or physical condition. Its benefits, observed in many practices, include: 🔵A better emotional balance through body expression; 🔵A reduction of stress and anxiety through the release of tensions; 🔵A greater self-confidence, as the body becomes an ally rather than a constraint; 🔵A strengthening of social bonds in collective practices, thanks to sharing and mutual listening. My support: offering a liberating movement space I support individuals and groups who wish to explore dance therapy as a path to liberation and calming. Specifically, my sessions offer: 🔵A time for exchange and meditation, to set intentions, share one's current state, and establish a safe framework. 🔵Guided free movements to allow the body to express what sometimes cannot be said; 🔵Simple body rituals to regain grounding, energy, and serenity in daily life; 🔵Supportive exchange spaces to integrate bodily experiences and make them a lasting resource. Move to regain balance Dance therapy requires neither technique nor performance. It simply invites you to listen to your body, follow your rhythm, and let movement open new paths. Accessible to all, it reminds us of a truth too often forgotten: sometimes, to feel better, all it takes is to start moving. What if your next step became a gateway to more inner freedom?

Nearly two thousand years ago, Ovid recounted in The Metamorphoses how gods, heroes, and humans underwent radical transformations: Daphne became a laurel tree, Narcissus changed into a flower, Arachne into a spider. Tales of loss and rebirth, of identity unraveling only to be reinvented. Even today, these stories resonate in our professional lives. A reorganization, a career change, or the arrival of artificial intelligence are nothing less than metamorphoses: sometimes brutal passages that shake up our bearings but also open the way to new definitions of ourselves.